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La boucherie littéraire.
8 mars 2017

Nuit 1// la temporalité de ma folie

selon le calendrier du reste du monde, il semblerait que ce truc ait quelques mois, je viens de retomber dessus en triant des dossiers, avec d'autres écrits ( et j'en réécrit régulièrement, des trucs. je lance donc la session "temporalité de la folie"

 

série d'écrits automatiques oubliés sur le champs.

 

C’est toi qui venue me chercher quand je ne croyais plus en rien, c’est toi qui est venue me voir quand je t’ai dit que j’étais un alcoolique complètement paumé, c’est toi qui m’as donné une raison de vivre quand tout n’était plus qu’un tas de cendre.

C’est toi l’amour de ma vie, qui m’a donné à voir le monde en couleur. C’est toi qui m’as redonné le gout de vivre à travers tes yeux.

Je n’attendais plus rien de la vie, je ne voulais plus qu’attendre qu’elle finisse vite et sans douleur. Et tu m’as redonné l’espoir, tu m’as fait t’aimer. Et je t’ai aimée, plus que tout autre chose au monde, plus ce que tout ce en quoi j’ai pu croire.

Tu m’avais prévenu, «  tu vas souffrir quand ça se terminera » tu m’as dit que je n’aurais plus gout a rien une fois que tu reprendrais ta liberté. Je n’ai pas voulu te croire, tes yeux étaient trop beaux, ton esprit trop brillant pour moi, je t’ai tout donné, tu m’as vendu des cendres

« car tu vois, je n’ai plus rien, il ne me reste que mes rêves, j’ai déroulé mes rêves sous tes pas, alors s’il te plait, marche doucement » je te l’ai dit, tu ne l’as probablement pas pris au sérieux, et pourtant, je n’ai jamais été aussi honnête, aujourd’hui, tu as foulé au pied toutes mes croyances, toute ma vie, tu as fait de moi un macchabée en sursis, tu m’as ôté toutes les raisons d’y croire après m’avoir donné toutes les raisons de me battre, car je ne veux plus me battre que pour toi, je ne veux plus rien ressentir que de l’amour pour toi, et je sais que cet amour n’a jamais et ne sera jamais partagé, tu as trop peur, peut être.

Je suis l’un des derniers, nous sommes les romantiques, ceux dont l’amour est sans cesse déçu, ceux qui croient que la vie ne vaut d’être vécue sans passion, sans larmes et sans douleur.

Aujourd’hui, j’en ai pris trop dans la gueule, et je suis incapable de me relever. Une promesse est une dette. Et j’en ai, des dettes, vis-à-vis de toi, et du reste du monde, mais surtout vis-à-vis de moi. Je cherche plus une raison de pas me tuer  j’ai déjà des dettes relatives à ça. Je cherche encore une raison de vivre, je cherche une raison de me lever le matin, de regarder le soleil, de regarder la lune, de la saluer comme le faisaient les anciens. Je n’ai plus de raison, ou plutôt, il ne me reste que ça.

 

Aurais-je déroulé ma raison sous tes pas ? Je ne sais pas, l’avenir me le dira, devrais-je finir ma vie en psychiatrie comme je l’ai toujours cru ? La vie est une arnaque, on passe notre temps à rêver d’un jour meilleur, on passe notre temps à croire que ça va aller, et pourtant ce jour n’arrive jamais. La félicité n’a de valeur qu’a la lumière de mon malheur. Et c’est tout ce que je connais, et c’est tout ce que je dois attendre, la félicité n’est qu’un mirage, il est une ombre dans le crépuscule, celle qui m’enveloppe, celle dans laquelle je  veille, parce que je suis une créature de l’ombre, je veille quand mes frères dorment, je suis celui dont l’attention ne retombe jamais, je suis celui qui croit qu’il peut changer le monde, mais qui n’en profitera jamais. Je suis celui qui sacrifie tout ce qu’il a, tout ce qu’il peut avoir, tout ce en quoi il croit pour rendre le monde meilleur, je suis celui qui a perdu d’avance mais refus de lâcher, je suis celui qui refuse de perdre sans se battre, même si la fin est inéluctable.

 

 Je suis. Je suis. Je suis. Je suis. Je suis. Je suis. Je suis.

 

J’étais

 

Je ne suis rien d’autre que l’objet de mon destin de ma mort inéluctable, de mon malheur implacable, je ne crois en rien parce que rien ne crois en moi. Parce que rien ne devrait croire en moi .je suis , moi aussi celui qui porte dans son regard la mort et le soleil. La mort implacable, le soleil impitoyable. Je suis celui qui chérit sans jamais être aimé, je suis celui qui croit en l’humanité, sans jamais que l’humanité ne croît en lui. Je suis un monstre d’égoïsme, je suis un monstre, je me bouffe moi-même, et je me mène moi-même a l’abattoir, je suis assez indépendantiste pour ça. Je vais vers la mort, j’y vais joyeusement, j’y vais ivre, car c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour regarder la mort en face.

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La boucherie littéraire.
  • J'assume ce que j’écris, ça n'a pas été facile, ça a mis même des années, mais je crois qu'il est temps d'assumer. J'écris avec mes tripes, ça dégouline, ça boue, ça gicle dans tous les sens: une vraie boucherie!
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